Dans un monde idéal, la méritocratie est un concept séduisant.

Elle promeut l'idée selon laquelle n'importe qui, indépendamment de sa race, de son origine ethnique ou de sa classe sociale, peut réussir grâce à son travail acharné et à sa détermination.

Cette vision du monde est particulièrement ancrée dans la culture nord-américaine, où l'on croit fermement que l'ascension sociale est à la portée de tous.

Le capitalisme, tel qu'il est pratiqué en Amérique du Nord, a cette particularité de mettre la performance au centre des interactions économiques.

Le but ultime est d'accroître le capital, et pour cela, la compétence et l'efficacité sont primordiales.

On pourrait donc dire que dans une telle structure, le racisme n'a pas ça place, et c'est cette absence de considération qui est souvent citée comme un des atouts majeurs de ce système.

Martin Luther King Jr. avait une fois proclamé : "Je fais le rêve qu'un jour, mes quatre petits-enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais par leur caractère." Il semble que la méritocratie, dans son incarnation capitaliste, ait l'ambition d'incarner ce rêve.

Cependant, en tant qu’intellectuel, je dois souligner que la réalité peut être plus complexe.

La méritocratie pure, bien qu'elle soit un idéal louable, a souvent été critiquée pour ne pas prendre en compte les inégalités systémiques qui peuvent entraver la réussite de certains individus.

Le racisme, la discrimination et le privilège peuvent toujours s'immiscer, même dans un système qui prétend être aveugle à la race.